Les combats de coqs sont un événement incontournable du vendredi soir à Isla Grande, au cœur de la mer des Caraïbes colombienne, à seulement une heure de Carthagène. Si le combat lui-même fait partie intégrante de la tradition locale, le véritable enthousiasme réside dans l'excitation, l'ambiance et le public venu assister à ce spectacle.

Les autochtones prennent cet événement très au sérieux, car il fait partie intégrante de leur culture, et ils investissent toute leur passion dans sa préparation et son déroulement. L'événement se déroule dans une petite arène circulaire appelée « gallera », qui se remplit rapidement de locaux et de touristes curieux. La gallera se dresse devant la petite maison d'un autochtone, qui installe d'énormes haut-parleurs pour accompagner le combat aux rythmes de la champeta et du vallenato.

Le combat commence lorsque les deux coqs adverses, appartenant chacun à un participant, sont placés au centre du cockpit. Il se termine lorsque l'un des coqs est mort ou grièvement blessé. Les autochtones investissent le peu d'argent dont ils disposent pour parier sur l'un des deux coqs. Qu'ils gagnent ou perdent, une Costeñita, la bière locale, est considérée comme un investissement rentable avant, pendant et après le combat.

Les coqs de combat sont élevés au combat dès leur plus jeune âge. Avant le combat, on leur retire la crête et les caroncules, et parfois on leur peint le corps. Leurs éperons naturels sont remplacés par des éperons métalliques, ce qui aggrave les blessures qu'ils s'infligent mutuellement. Certains reçoivent même du piment pour accentuer leur agressivité.

Qu'on l'approuve ou non, les combats de coqs font partie intégrante de la culture locale et offrent une expérience unique, à vivre au moins une fois dans sa vie. Texte : Giulia Collura